Newsletter 02/09

Espoir au Zimbabwe

La situation du Zimbabwe est suivie depuis plusieurs années dans le cadre d'une médiation par l'Afrique du Sud et les États de la région réunis au sein de SADC (South African Development Community).

Celle-ci reste très critique.

Ainsi, le programme alimentaire mondial des Nation unies qui est déployé au Zimbabwe devrait aider plus de la moitié des 15 millions d'habitants du pays.

Pour sa part, le prix Nobel de la Paix, Mgr Demond Tutu est intervenu à plusieurs reprises pour souligner la gravité de la crise politique, économique et sanitaire qui y sévit.

Enfin Nelson Mandela, lors de son 90ème anniversaire a exprimé sa solidarité avec la population du Zimbabwe.

Aujourd'hui la mise en place d'un gouvernement de coalition, sinon de transition, dirigé par Morgan Tsvangirai est un gage d'espoir.

France, l'appel du Président du Cran

Lors du dîner annuel du Conseil Représentatif des Associations noires (Cran) du 5 février 2009 à Paris son Président Patrick Lozès a dénoncé les barrières sociales, économiques et politiques mettant en échec en France le principe d'égalité.

Il a rappelé notamment que " La diversité ce n'est pas une politique de charité. Ce n'est pas non plus une politique contre le racisme. Ce n'est pas davantage un outil de communication. Ce ne sont pas quelques nominations dans un gouvernement ".

Pour sa part, le commissaire à la diversité et à l'égalité des chances Yasid Sabeg a pu relever le danger d'un " apartheid social et territorial » et a défini son engagement auprès des entreprises et des institutions publiques pour combler les retards de la société française.

Le français Tsonga remporte le tournoi de tennis de Johannesburg

La finale du tournoi international de Johannesburg a réuni deux français le 8 février 2009. Tsonga (14e mondial) a obtenu la victoire sur Jérémy Chardy (61e mondial). Le succès qui entoure cette manifestation sportive de haut niveau à laquelle participaient les meilleurs joueurs du circuit contribue au développement de la pratique du tennis sur le continent africain.

Le photographe Guy Tillim à la fondation Henri Cartier-Bresson

Fondation Henri Cartier-Bresson - 13 janvier au 19 avril 2009 - 2 impasse Lebouis - 75014 Paris

Le sud-africain Guy Tillim dévoile ses études photographiques sur les quartiers du centre de Johannesburg délaissés par les blancs au lendemain de la fin de l'apartheid, mais aujourd'hui réhabilités et objet de programmes de réinsertion.

Conférence du 9 avril 2014 au Sénat "L'Afrique du Sud : 20 ans de démocratie"

 

Hommage à Nelson Mandela

Aujourd’hui, sur le livre du grand écrivain sud-africain, Alan Paton, « Pleure ô pays bien aimé », se dessine le sourire de Nelson Mandela, auquel Alan Paton avait    apporté son témoignage, au procès Rivonia, il y a 50 ans.

Après 27 années de détention, Nelson Mandela recouvrira la liberté le 11 février 1990 et nous le rencontrerons à Paris dès le 7 juin. Confronté à un contexte très tendu et violent, il parviendra à préserver l’unité du pays et sera élu à la présidence de l’Afrique du Sud le 10 mai 1994 – soit à  l’issue de quatre longues années qui prépareront une transition constitutionnelle, montrée en exemple, et que peu imaginaient pouvoir se réaliser. Nelson Mandela fera un choix démocratique, très rare, celui de n’effectuer qu’un seul mandat et quittera ses fonctions en 1999.

Oui, l’Afrique du Sud a changé depuis l’élection du Nelson Mandela. Le monde entier a été marqué par ce moment peut-être sans précédent dans l’histoire qui clôturait  ce XXème siècle, l’un des plus tragique que l’on ait connu.

De gauche à droite : Georges Lory, SE Elisabeth Barbier, Yves Laurin, SE Dolana Msimang 

Nelson Mandela avait averti des difficultés à venir, se souvenant de son enfance, il rappelait que le sommet d’une colline étant franchi, on apercevait à l’horizon d’autres collines à atteindre. 

Nelson Mandela avait illustré le jour de sa libération, les thèmes qui lui étaient les plus chers, ceux de l’Ubuntu et de la réconciliation : « Je veux laisser l’amertume et la colère derrière la porte de la prison et sortir dans la rue en homme libre, car je ne serai jamais libre si je me laisse dominer par la colère et l’amertume ».       

Nelson Mandela se défendait d’être un prophète et ne voulait pas être regardé comme un saint. Aussi, s’amusait-il de ces concours de photos où chacun voulait être vu à ses côtés. Il préférait les rencontres spontanées.

Au-delà de sa part de modestie et d’humour, nous gardons en mémoire son optimisme et sa foi dans l’humanité et associons, ici, à cet instant, son souvenir à celui de Dulcie September, assassinée le 29 mars 1988, dans notre capitale. Dulcie September représentait à Paris les idéaux de Nelson Mandela.  Nelson Mandela saluera sa mémoire, lors de sa visite d’Etat en France, le 14 juillet 1996. Nous avions connu Dulcie September lors de travaux sur l’Afrique du Sud organisés à l’Assemblée Nationale.

Le rôle des femmes dans la lutte anti apartheid a été majeur, elles ont payé un lourd tribut pour leur engagement.

Ces pages de l’histoire de l’Afrique du Sud et du continent africain, qui seront évoquées ce soir, sont inscrites dans l’histoire de l’humanité et nous ont offert  de nouvelles perspectives. Notamment pour introduire des mécanismes innovants de réconciliation, de protection des libertés et pour relever les défis d’un développement économique partagé.          

De gauche à droite : Denzil Potgieter, Pierre Haski, Yves Laurin, Steve Kahanovitz       

Conférence salle Gaston Monnerville au Sénat                          Cocktail salle René Coty au Sénat      

Newsletter 06/13

Colloque du 7 juin 2013 à Paris : Transition et réconciliation en Afrique du Sud

Le colloque de notre Comité sur les thèmes de la transition et de la réconciliation a été ouvert par Yves Laurin, président du Comité et Madame Manuelle Franck, présidente de l’INALCO. Il se déroula dans les nouveaux locaux de ce grand établissement universitaire des langues et civilisations créé par la Convention nationale en 1795.

Ce colloque eut lieu à la date anniversaire de la première visite de Nelson Mandela à Paris, le 7 juin 1990. Il bénéficia d’un partenariat avec le journal « La Croix » qui publia dans son édition du jour deux pages « forum et débats » sur l’Afrique du Sud.
Madame Manuelle Franck remercia les organisateurs pour leur initiative, inscrite dans la Saison Afrique du Sud en France inaugurée le 28 mai 2013 par l’éclairage de la Tour Effel aux couleurs de la nouvelle Afrique du Sud.
Une exposition de photos à l’Hôtel de Ville de Paris présentant le parcours de Nelson Mandela « de prisonnier à président » a également illustré la Saison Afrique du Sud dans la capitale.

Invité d’honneur : George Bizos, ancien défenseur de Nelson Mandela, Avocat (sc), Afrique du Sud

George Bizos, invité d’honneur du colloque, a été introduit par Yves Laurin, président du Comité. Il a été rappelé que George Bizos en 1941, alors jeune adolescent, a fait acte d’héroïsme, lors de l’occupation de la Grèce par les troupes nazies, en sauvant avec son père la vie de plusieurs soldats néo-zélandais.
En Afrique du Sud, George Bizos, fit la connaissance, sur le campus de l’Université de Witwatersrand, de Nelson Mandela, son ainé, qui participait à une manifestation anti-apartheid après les élections de 1948 gagnées par les partisans de la ségrégation raciale.

George Bizos fut membre de la grande équipe d’avocats conduite par Bram Fischer - à laquelle participa Arthur Chaskalson, futur Chief Justice - qui défendit Nelson Mandela et ses camarades au procès de Rivonia (1963-1964) où la peine de mort fut écartée. Il assura la défense de très nombreuses victimes de l’apartheid et notamment la famille de Steve Biko, militant mort sous la torture.
Après la libération de Nelson Mandela, au début de l’année 1990, George Bizos œuvra  pour la mise en place de la charte des libertés et de la nouvelle constitution d’Afrique du Sud.
Aujourd’hui, George Bizos poursuit son engagement en intervenant aux côtés du Legal Resources Centre (LRC). Il défend notamment des familles de mineurs tués ou blessés lors de la tragédie de Marikana de 2012.
Le barreau de Paris l’a reçu le 11 juin 2013 au Palais de Justice et lui a remis la médaille du barreau en sa qualité d’ancien avocat de Nelson Mandela.

Dans son intervention, George Bizos souligna que « s’il existe certains points communs entre les combats passés et présents, il rejetait formellement tout propos affirmant que peu de choses ont changé en Afrique du Sud depuis la promulgation de la Constitution et la création de la Cour constitutionnelle ».


George Bizos a précisé qu’il « existe toujours des griefs légitimes en Afrique du Sud fondés sur l’absence de services offerts pour faire face à la pénurie de logements et d’emplois décents ; néanmoins, des efforts sont tout particulièrement déployés en matière d’éducation et de santé.
« Si le combat pour répondre aux aspirations de Mandela doit se poursuivre, il est possible que nous sous-estimions les évènements survenus au cours des dix-neuf années de démocratie. De grands progrès ont été accomplis, en particulier en ce qui concerne l’administration de la justice ». Car, pendant l’apartheid, a rappelé George Bizos, « les juges et magistrats, à quelques rares exceptions près, étaient de fervents supporters de l’homme blanc. »

George Bizos a loué la qualité de la constitution sud-africaine, indiquant que « s’il faut attribuer la responsabilité de bon nombres de nos échecs, celle-ci doit l’être aux personnes à qui la mise en œuvre des principes contenus dans notre Constitution a été confiée, mais certainement pas à la Constitution elle-même ».

Grand témoin
Joëlle Bourgois - ancien Ambassadeur en Afrique du Sud

Madame Joëlle Bourgois, ambassadeur de France en Afrique de 1990 à 1995, a rappelé ses entretiens avec Nelson Mandela, et la personnalité exceptionnelle de ce dernier qui sut convaincre, en Afrique du Sud, les plus réticents de la nécessité d’un changement profond et acquit l’estime de tous les responsables politiques français venus le rencontrer ou qui le recevront à Paris.


L’engagement des ONG
Janet Love - directrice du Legal Resources Centre, Afrique du Sud

Le rôle de la société civile, comme aiguillon dans la mise en œuvre de la nouvelle constitution, a été présenté par Janet Love directrice du Legal Resources Centre (LRC) et William Kerfoot avocat au sein de cette ONG créée en 1979 pour lutter contre l’apartheid.

Janet Love a présenté l’action du LRC qui « a gagné maints procès pour la restitution de terres, en faveur du logement, de l’éducation, de l’environnement, du droit des personnes handicapées, des demandeurs d’asile et de ceux atteints par le virus du sida, des procès également contre l’inégalité des sexes, souvent malgré l’opposition des autorités sud-africaines ».

Justice et développement
William Kerfoot - Legal Resources Centre, Cape-Town, Afrique du Sud

William Kerfoot avocat au sein du Legal Resources Centre a pu ainsi rappeler que le Nelson Mandela lorsqu’il était en fonction comme président de l’Afrique du Sud avait accepté que des décisions qu’il avait prises soient annulées par la Cour constitutionnelle.


Nelson Mandela avait alors déclaré « Nous agissons tous sous l’égide de la Constitution et moi, comme président, dois être le premier à manifester mon respect pour la Constitution telle qu’interprétée par la Cour constitutionnelle ».

La génération post-apartheid
Ncumisa Mayosi - avocate, LRC, Afrique du Sud

La génération post-apartheid fut représentée par Ncumisa Mayosi, jeune avocate au barreau du Cap qui insista sur le concept de « transformation » régissant tous les domaines d’activité de la nouvelle Afrique du Sud.


En ce qui concerne les professions juridiques, elle a estimé que « la transformation prendrait encore plus d’une génération pour s’achever » et a indiqué qu’il était encore nécessaire « de construire des ponts entre les différentes races en Afrique du Sud autour de débats notamment sur notre histoire ». Ce sont de tels débats qui permettront « de vaincre la suspicion et la peur encore présentes, pour donner un nouveau souffle à la société sud-africaine »

Une nouvelle donne pour les femmes
Elisa Sidgwick - vice-présidente du Comité Français pour l’Afrique du Sud

Elisa Sidgwick, vice-présidente du Comité Français pour l’Afrique du Sud, qui a effectué une étude importante sur la situation des femmes en Afrique du Sud, a parlé de « la nouvelle donne » inscrite dans les droits consacrés par la constitution. Ainsi, plus du tiers des élus de l’assemblée nationale sont des femmes.
Les nouvelles institutions ont introduit un « Dispositif national en matière de genre » (National Gender Machinery, NGM) comportant une Commission nationale sur l’égalité entre les sexes (Commission on Gender Equlity) créée par le parlement, un Bureau de la condition de la condition féminine (Office on the Status of Women) placé auprès de la présidence de la République) ainsi qu’un Comité de suivi (Joint Monitoring Committee).


En conclusion, Elisa Sidgwick a repris les propos de Sheil Meintjes, chercheuse universitaire sud-africaine : « Dans la lutte pour les droits des femmes, notre partenaire incontournable, ce sont les hommes. Nous avons compris que sans eux, nous ne gagnerons pas la bataille ».
 

Démocratisation du secteur culturel - le cinéma sud-africain
Joachim Landau - Docteur en sciences politiques - Producteur chez Orange

Joachim Landau, docteur en science politique et auteur d’un documentaire sur le nouveau cinéma sud-africain dont il est l’un des meilleurs connaisseurs a exposé les voies du renouveau depuis la fin de l’apartheid : l’arrivée de jeunes cinéastes talentueux et le concours de l’Etat dans des formes comparables à celles que connaît la France.


Il a projeté les bandes annonces de films récents qui illustrent le dynamisme de la création sud-africaine.
 

Vérité et réconciliation, expérience d’Europe
Sébastien Maillard - journaliste, La Croix

Journaliste au quotidien « La Croix » et ancien enseignant à l’Université du Cap, Sébastien Maillard relaya l’espoir en la nouvelle Afrique du Sud que George Bizos avait évoqué, en dépit de difficultés et de la récente tragédie de Marikana où 44 mineurs trouvèrent la mort.


 


Sébastien Maillard se référant au Cap de Bonne-Espérance, nommé d’abord cap des tempêtes assura que « La ‘Bonne-Espérance’ est désormais portée par la Constitution sud-africaine, qui, laissée tel un testament politique, doit pousser le pays à franchir d’autres caps ».
 

Banlieues françaises, témoignage
Mafoua Badinga - avocat, secrétaire général du Comité Français pour l’Afrique du Sud

Secrétaire général du Comité Français pour l’Afrique du Sud, avocat au barreau de Bobigny, Alain Mafoua fit un exposé saisissant, en donnant des éléments comparatifs sur la situation des banlieues françaises et des townships d’Afrique du Sud. Ainsi à la périphérie de Paris des dizaines de nationalités et un large multilinguisme s’expriment.

La précarité des conditions de logement, l’échec scolaire, des difficultés élevées pour trouver un emploi, la présence de gangs, l’existence d’un violence latente pouvant conduire à des émeutes comme en 2005, constituent autant d’indicateurs qui doivent susciter des actions d’ampleur d’ordre économique et social, indissociables des projets en cours visant à créer un « Grand Paris ».
 

Conclusion et synthèse
Christian Vigouroux - président de la Section du Rapport et des Etudes du Conseil d’Etat

Christian Vigouroux, Conseiller d’État, président de la section du Conseil d’Etat, chargée en particulier des relations internationales, conclura le colloque. Mentionnant les transformations importantes réalisées en Afrique du Sud, il indiqua qu’il fut à deux reprises, en France, Directeur de cabinet au ministère de la justice, successivement sous la responsabilité d’une femme ministre blanche et d’une femme ministre noire.


 


Il rappela, en citant le philosophe Alain (1868-1951), la nécessaire vigilance que chacun doit exercer à l’encontre de toute expression raciste.
Faisant référence à l’histoire de France, il évoqua les grands épisodes - de l’Édit de Nantes, mettant fin aux guerres de religion, à la fin du XVIe siècle, aux accords sur la Nouvelle-Calédonie signés entre les représentants de la population d’origine européenne et ceux du peuple Kanak, à la fin du XXe siècle - qui ont mis en place des mécanismes de réconciliation consacrant la reconnaissance des droits de tous.
Les travaux à l’image de ceux conduits, lors du colloque, sont à encourager et à prolonger par des échanges accrus entre la société civile et les institutions gouvernementales

 

Mandela Day - 18 juillet 2013

Date anniversaire de la naissance de Nelson Mandela, le 18 juillet, est une journée spéciale de solidarité organisée par les Nations Unies qui s’inspire des valeurs portées par l’action de Nelson Mandela, de réconciliation, de tolérance et d’aide aux plus démunis.


Cette année, le 18 juillet, date du 95ème anniversaire de Madiba, est marqué par une grande attention sur son état de santé. Par ailleurs, cette année coïncide avec l’anniversaire du procès de Rivonia ouvert en 1963.


Les poursuites contre Nelson Mandela, engagées il y a cinquante ans, donnèrent lieu au procès, considéré aujourd’hui comme le procès du siècle, dit de « Rivonia ». Nelson Mandela, accusé numéro un, s’imposera dans les débats par un plaidoyer où il défendit le principe d’égalité pour tous les sud-africains. Sa conclusion impressionna les observateurs et fut largement relayée par la presse internationale : « J’ai combattu la domination blanche et j’ai combattu la domination noire. J’ai adopté pour idéal une société démocratique et libre où tout le monde vivrait ensemble dans la paix et avec des chances égales. J’espère vivre pour le conquérir, mais c’est aussi un idéal pour lequel je suis prêt, s’il le faut, à mourir ».


Les prémisses d’une transition démocratique étaient dès lors annoncées.
La peine de mort qui était requise sera écartée et la réclusion à perpétuité prononcée.
Trois décennies plus tard, une initiative, sans précédent, de réconciliation, pouvait ensuite être engagée par Nelson Mandela élu président de tous les sud-africain.

Newsletter 03/13

Vague Blanche pour la Syrie

Notre Comité a participé à la Vague Blanche pour la Syrie, organisée le 15 mars 2013, place du Panthéon, à Paris.
      
Lors de cette manifestation conduite à l’initiative des ONG et du barreau de Paris, Robert Badinter, ancien ministre de la Justice, a dénoncé la paralysie du Conseil de Sécurité.

Les mécanismes sud-africains de réconciliation et vérité devraient être davantage étudiés en Europe

Les travaux sur les mécanismes de réconciliation et vérité devraient être davantage introduits dans les programmes scolaires et universitaires en Europe où les tensions identitaires se développent sur fond de crise économique et sociale. Les populations Roms victimes d’un rejet dans de nombreux pays seraient, en particulier, concernées par de telles démarches tendant à leur réhabilitation au sein de l’Europe.
Le Comité a saisi la Commission de l’Union européenne de cette question.

Journée internationale des femmes du 8 mars : Olympe de Gouges, une militante d’exception sous la Révolution

Olympe de Gouges, née Marie Gouze, à Montauban, le 7 mai 1748, défendra, sous la Révolution, les droits de la femme et demandera l’abolition de l’esclavage et de la peine de mort.
Dès 1784, elle avait dénoncé l’esclavage dans une pièce de théâtre « Zamore et Mirza ou l’Heureux Naufrage » qui de son vivant sera frappée par la censure et interdite.
Militante féministe, elle entendra répondre à la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » votée par l’assemblée constituante le 26 août 1789 – composé exclusivement de députés masculins – en publiant le 14 septembre 1791 la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Ce texte proclame en son article 1er : « La femme naît et demeure égale à l’homme en droit ».
Opposée à la violence et la terreur du régime de Robespierre, elle est condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire et guillotinée le 3 novembre 1793.
Son engagement est aujourd’hui unani-mement salué. Mais, cette reconnaissance fut très tardive ; il faudra attendre le 21 avril 1944, pour que le droit de vote soit accordé, en France, aux femmes.


L’Afrique médiévale à l’honneur dans un nouvel ouvrage publié à Paris

Le livre du chercheur François-Xavier Fauvelle-Aymar emprunte son titre à l’histoire sud-africaine « Le Rhinocéros d’or. Histoires du Moyen-Âge africain » (Alma). Il s’agit en effet du rhinocéros d’or de la région d’Afrique du Sud de Mapungubwe où une civilisation brillante exista aux XIe et XIIe siècles ayant des liens commerciaux hors d’Afrique, à partir de la côte orientale du continent, avec la péninsule arabique et au-delà avec la Chine. Des céramiques chinoises ont en effet été retrouvées à Mapungubwe.
 L’ouvrage rappelle également en particulier l’immense héritage culturel du royaume du Mali.


L’Afrique du Sud, berceau de l’humanité ?

La Revue « Scientific American » du premier trimestre 2013 présente la découverte du paléontologiste Lee Berger de l’Université de Witwatersrand (Johannesburg) qui a découvert en 2008 le squelette d’un nouvel ancêtre de l’homme actuel, dénommé « Australopithecus sediba » et âgé de deux millions d’années. Cet ancêtre posséderait en effet un patrimoine génétique mixte comportant de nombreux traits liés à l’Homo. Le débat sur l’emplacement du berceau de l’humanité, situé dans la partie orientale de l’Afrique ou en Afrique australe, n’est probablement pas clos.


L'histoire de l’Afrique du Sud suscite toujours un grand intérêt en France


- Un spectacle de pédagogie et d'humour avec « Ster City »
Le spectacle « Ster city » mis en scène par Jean-Paul Delore fait appel à deux jeunes acteurs sud-africains talentueux, Lindiwe Mitshikiza et Nick Welsh, pour raconter au public français, et ce à partir de l'âge de dix ans, l’histoire de l’Afrique du Sud. Des tableaux souvent burlesques, très éducatifs, qui agissent par associations d'idées, sans suivre une chronologie stricte.
Prochains spectacles : théâtre de Sartrouville et Centre André Malraux à Vandœuvre lès Nancy (stercity.tumblr.com).


- Le journal Le Monde édite un ouvrage de référence
« Afrique du Sud de l'apartheid à Mandela » (mars 2013)

Cet ouvrage préfacé par Frédéric Fritcher, ancien correspondant du Monde en Afrique du Sud, réunit tous les grands articles publiés dans le quotidien de 1948 à 2012. Des analyses et des reportages qui témoignent du chemin parcouru de l’apartheid à Mandela et présentent les défis auxquels fait face la nouvelle Afrique du Sud.

À Johannesburg, le Nigéria vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations

Le Nigéria succède à la Zambie au palmarès de vainqueurs de la Coupe d'Afrique des Nations.
Il a remporté la finale, jouée face au Burkina Faso, le 10 février 2013, à Johannesburg. 16 équipes et 368 joueurs étaient en compétition dans cette édition 2013 de la Coupe d'Afrique qui se déroulait en Afrique du Sud.
Les liens entre les sportifs africains et les clubs européens ont été soulignés, à cette occasion. La moitié des joueurs engagés dans la Coupe évolue au sein d'un club européen