Newsletter 12/10

Colloque de la SADC à Paris le 4 novembre 2010

Le Comité Français pour l'Afrique du Sud a participé comme invité au colloque de la SADC tenu à Paris au siège de l'OCDE le 4 novembre 2010 sur le thème « Intégration régionale comme facteur de développement ».

Quinze États (Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, République Démocratique du Congo, Seychelles, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe) composent la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).

La démarche pragmatique de la SADC est très proche de celle qui façonne la construction européenne. Ainsi, la création d'un marché commun devrait conduire, à terme, à la mise en place d'une union monétaire.

Les changements pacifiques survenus en Afrique du Sud, en Angola et au Mozambique ont apporté une stabilité dans la région de l'Afrique australe dont la croissance du PIB a été de 4,6% en 2008. Cependant, la crise internationale a infléchi cette croissance qui a progressé de 2,8% en 2009.

Le développement d'infrastructures, notam¬ment dans le domaine des transports, de l'énergie et des technologies de l'information et de la communication (TIC) est le moteur d'une intégration économique permettant d'accroître le niveau de vie dans chaque pays membre.

À cet égard, l'industrie touristique est perçue comme un élément clé du développement. L'activité touristique trouve un support particulier avec l'organisation régionale du tourisme d'Afrique australe (RETOSA).

Les financements des infrastructures font souvent participer des fonds publics et privés. Par ailleurs, ils révèlent une présence internationale notamment de l'Union européenne et de la Chine.

Situation économique de l'Afrique du Sud : l'abondance des ressources minières

L'Afrique du Sud demeure la première économie d'Afrique (près de 40% du PIB de l'Afrique sub-saharienne) et le pays le plus développé du continent. Elle a une économie à la fois moderne et diversifiée. L'agriculture, les ressources minières, le secteur secondaire, le commerce et le secteur des services contribuent en effet à sa richesse.

Dans le domaine minier, qui fait l'objet de cette lettre, elle se place parmi les premiers producteurs mondiaux. Les statistiques mettent en évidence la variété et la richesse des ressources de l'Afrique du Sud, tant en ce qui concerne les métaux précieux que les métaux de base et le charbon. Il semble en outre que le potentiel de découvertes d'autres gisements de rang mondial dans des régions non encore totalement exploitées soit important.

Son économie s'est donc tout naturellement développée autour de l'exploitation des minerais.

En 2009, les métaux précieux ont représenté 25,2% du total des exportations de marchandises, les combustibles minéraux 10,1% et les autres minerais 9,6%.

Le secteur minier est aussi le plus gros employeur.

En tant que pays minier important, les points forts de l'Afrique du Sud comprennent un haut niveau de connaissances techniques et d'activités de recherche et développement.

Elle possède des équipements de traitement primaire de rang mondial couvrant les secteurs de l'acier au carbone, de l'acier inoxydable et de l'aluminium, en plus de l'or et du platine. C'est également un leader mondial dans le domaine des nouvelles technologies telles qu'un processus révolutionnaire qui transforme le minerai de fer très fin en unités ferreuses de qualité supérieure.

Ce type d'enrichissement des matières minérales brutes a été identifié par le gouvernement comme un secteur de croissance potentielle important.

Le secteur minier reste donc crucial pour l'économie de l'Afrique du Sud.

Nombreux films documentaires sur les indépendances africaines diffusés en France

La chaîne de télévision France 5 a présenté, en quatre épisodes, au mois de novembre, l'histoire de l'Afrique depuis la conférence de Berlin de 1885, organisant le partage du continent entre les puissances européennes, jusqu'à nos jours. (Afrique(s) une autre histoire du 20ème siècle de Elikia M'Bokolo, Philippe Sainteny et Alain Ferrari)

La bibliothèque de documentation inter¬nationale contemporaine (BDIC), également au cours du mois de novembre, a projeté plusieurs films faisant le constat des désillusions et montrant les contours d'une nouvelle Afrique.

Enfin, l'indépendance de l'Afrique a été étudiée à travers les responsabilités prises dans la période 1954-1962 par François Mitterrand comme ministre de la IVe République et le Général de Gaulle devenu Président de la Ve République (France 2 : [4 et 2 novembre] « François Mitterrand et la guerre d'Algérie » de Frédéric Brunnquell, François Mayle et Benjamin Stora ; « De Gaulle et l'Algérie : le prix du pouvoir » de Hugues Nancy).

La diversité sociale et culturelle des étudiants de Sciences Po

L'Institut d'Études Politiques (IEP) de Paris, également connu sous le nom de « Sciences-Po », qui prépare à des masters de haut niveau en économie, droit, affaires publiques et sciences sociales, a fait de l'ouverture sociale et culturelle l'un des piliers de sa politique de recrutement. Créées en 2001 à l'initiative du Directeur Richard Descoings, les Conventions Éducation Prioritaires (CEP) représentent des partenariats entre Sciences-Po et des lycées classés Zone d'Éducation Prioritaire (ZEP).

Grâce aux CEP, les élèves des établissements concernés ont accès à une procédure parallèle d'entrée à Sciences-Po, leur permettant ainsi de contourner d'éventuels obstacles qu'ils rencontreraient en passant le concours. Ainsi, le manque de moyens, l'absence d'information et même l'autocensure peuvent constituer des limites à l'égalité des chances au niveau du concours, ce à quoi les CEP tentent de remédier. Les élèves suivent une préparation de un an, puis sont sélectionnés en deux étapes: admissibilité, puis épreuve orale donnant accès à l'admission.

Très médiatisée et souvent critiquée, cette procédure n'en a pas moins fait ses preuves. Le nombre de CEP est passé de 7 en 2001 à 74 aujourd'hui, et 603 élèves ont été admis. Le taux d'échec de ces étudiants s'avère très bas (autour de 5%), et leurs résultats académiques sont comparables à ceux des autres étudiants. Enfin, 3/4 des admis sont boursiers et 2/3 ont au moins un parent né hors de France. Les CEP semblent donc bien représenter un moyen de promouvoir activement la diversité sociale et culturelle au sein d'un prestigieux établissement d'enseignement supérieur.

La libération de Aung San Suu Kyi

Le 14 novembre 2010, le prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi retrouve la liberté.

Notre comité s'en est réjoui. Le courage de cette grande dame fait l'admiration de tous.

Paris Photo 2010

La 14ème édition de Paris photo s'est tenue au Carrousel du Louvre du 18 au 21 novembre 2010.

De portée internationale, ce rendez-vous annuel est l'un des plus importants dans le domaine de la photographie.

Il a réuni des artistes de 25 pays et 106 exposants (galeries ou éditeurs).

L'Europe centrale (République tchèque, Hongrie, Slovaquie, Slovénie et Pologne) fut à l'honneur avec 90 artistes représentant un tiers des galeries.

L'avant-garde des années 1920-1930 et celle du début du XXIème siècle illustrèrent la vitalité de la photographie dans cette partie de l'Europe.

L'Afrique du Sud était, pour sa part, représentée par la ville du Cap.

Pour les prochaines éditions, le continent africain devrait, à son tour, être mis à l'honneur.