Newsletter 04/09

La participation de l'Afrique du Sud au G 20 de Londres

L'Afrique du Sud a été représentée par le Président de la République, Kgalema Motlante et le Ministre des finances, Trevor Manuel au sommet du G 20 organisé à Londres le 3 avril 2009.

Pour la première fois, le continent africain avait une participation officielle - l'Éthiopie étant par ailleurs invitée - dans une conférence ayant pour objet d'arrêter des décisions de portée mondiale.

S'il est vrai que l'Afrique du Sud a déjà participé à de grandes réunions internationales visant à établir de nouvelles règles dans les relations internationales, le contexte était très différent.

Ainsi, au lendemain de la première guerre mondiale, à la conférence de Paris de 1919, qui mit notamment en place la Société Des Nations, l'Afrique du Sud fut représentée par Jan Smuts, alors ministre du gouvernement sud-africain. Celui-ci comme premier ministre prit également une part active à la fin du second conflit mondial aux travaux sur la charte des Nations unies.

Mais ces deux précédents de conférences internationales avaient lieu alors que l'Afrique du Sud se trouvait largement dépendante de l'empire britannique et appliquait une politique de ségrégation au détriment de la population noire.

Le sommet international du 3 avril 2009 sur la crise financière économique mondiale est donc, au regard de l'ampleur des enjeux, la première rencontre de ce niveau dans laquelle intervient l'Afrique du Sud depuis la fin de l'apartheid et l'introduction du suffrage universel.

À Londres, le Président sud-africain a plaidé en faveur d'un multilatéralisme équitable :

" a stronger and more equitable system of global economic multilateralism ». Il s'agit d'éviter la contagion, aux pays en développement, de la crise née hors de leurs frontières ".

À ce jour, on constate que les marchés financiers à Johannesburg ont moins cédé qu'à Londres, Paris ou Francfort.

Par ailleurs, une croissance positive est attendue en 2009 de l'ordre de 1,3% tandis que des récessions sont annoncées en Europe et aux États-Unis.

L'évolution économique en Afrique du Sud depuis 1999 a été marquée par une croissance moyenne de 4% l'an qui a atteint 5,1% en 2007.

Il est probable que l'impact de la Coupe du Monde de football de 2010, qui se jouera en Afrique du Sud, contribuera à maintenir un maximum de développement économique pour poursuivre la résolution des problèmes de pauvreté et ceux liés à l'épidémie du HIV/sida.

À cet égard, le rapport de l'année 2007 du FMI avait souligné que les deux types d'économie qui agissent en Afrique du Sud, d'une part l'économie financière et industrielle et d'autre part l'économie informelle, possèdent de bons potentiels pour croître dans les années à venir.