Newsletter 01/13

Arthur Chaskalson, ancien Chief Justice d’Afrique du Sud (1931-2012)

Arthur Chaskalson, décédé le 1er décembre 2012, fut l’un des plus grands juristes des cinquante dernières années.

Il demeure une référence internationale

Il alliait à une très grande culture juridique un engagement des plus efficace pour les droits fondamentaux.

Avocat à Johannesburg, il fit partie de l’équipe des défenseurs de Nelson Mandela au procès Rivonia du début des années 1960.

En 1979, il créait le Legal Resources Centre dont l’action se poursuit en faveur des personnes privées de leurs droits économiques et sociaux.

Il participa aux négociations de la nouvelle constitution et fut nommé en 1994, Président de la Cour Constitutionnelle qui venait d’être créée et qu’il présida jusqu’à sa retraite en 2005.

Sa visite en France en 1998 fut remarquée.

Il ouvrit et présida, le 12 juin 1998 à Marseille, la conférence organisée par le Comité Français pour l’Afrique du Sud.

Lors de cette visite, il éclaira le public français sur les mécanismes protecteurs mis en place par la nouvelle constitution qui doivent rester un exemple et être pleinement préservés.

Les travaux du Comité Français pour l’Afrique du Sud auprès de Nations Unies :

I - Sur l’élimination et la prévention de toute forme de violence contre les femmes

Extraits du document établi par le Comité Français pour l’Afrique du Sud pour la 57ème session de la Commission sur le statut de femmes des Nations Unies.

Les violences faites aux femmes et aux filles constituent un fléau qui transcende les pays, les ethnies, les cultures, les classes sociales et les classes d'âge. Les chiffres sont préoccupants. Suivant les pays, de 15 à 71 % des femmes ont été victimes de violences au cours de leur vie. Aucune femme, aucune fille dans le monde n'est à l'abri de subir des violences en raison de son sexe.

Le Comité français pour l’Afrique du Sud tient à apporter ici sa contribution en proposant des pistes concrètes :

1. Renforcer les actions de sensibilisation et de prévention

- mettre en place des campagnes de sensibilisation destinées aux hommes qui n’ont souvent pas conscience de la gravité de leurs actes

L’association EngenderHealth a mis en place le programme Men as Partners (MAP) qui comprend des ateliers à destination des hommes dans des endroits tels que lieux de travail, syndicats, prisons ou institutions religieuses.

Après avoir participé à ces réunions, une majorité rejette les violences contre les femmes. Les adolescents sont plus enclins à changer leur point de vue que les hommes plus âgés.

- Éloigner le conjoint violent de manière à protéger les femmes et leurs enfants.

L’Afrique du Sud pourrait s’inspirer d’un procédé expérimenté en France, selon lequel un "téléphone d'urgence" est attribué aux personnes mises sous protection par une mesure d'éloignement du conjoint violent, permettant d'avertir directement un service d'urgence, lequel connaît immédiatement la situation de la personne qui appelle grâce à l'identification du numéro et peut envoyer des services de police dans les meilleurs délais.

En France également, selon un récent décret, désormais, toute femme en situation de danger pourra bénéficier sans délai de mesures de protection indépendamment ou en amont du dépôt de plainte. Ce dispositif d'urgence permet également l'organisation de la vie quotidienne de la victime comme l’attribution du logement ou l’exercice de l'autorité parentale.

- Aider les victimes à ne pas reproduire les violences dont elles ont été victimes

L'Organisation Mondiale de la Santé, dans un texte présenté le 21 septembre 2010 à la Conférence mondiale de la prévention des traumatismes et de la promotion de la sécurité, a souligné pour la première fois qu'un des principaux facteurs de risque de subir et de commettre des violences domestiques et sexuelles est d'avoir soi-même subi des violences dans l'enfance. 42% des personnes ayant vu leur mère être violentée ont déclaré avoir usé de violence physique contre une partenaire au cours des 10 dernières années et 9% ont signalé en avoir usée dans l’année en cours.

Or des traitements contre ces traumas existent et sont efficaces. Des soins spécialisés doivent être développés. Une obligation de soins doit également être enjointe aux personnes reconnues coupables de violences.

- Prévenir des risques de contamination au VIH/ SIDA

Outre la contamination directe, il est démontré que les femmes qui ont été victimes d’abus sexuels dans leur enfance peuvent, à l’adolescence ou à l’âge adulte, avoir un comportement sexuel plus à risque, augmentant encore le risque d’infection du VIH.

Aussi, des actions doivent être menées sur le modèle de celles mises en place par l’association Nisaa avec ses maisons-refuges et ses programmes de sensibilisation, de prévention et de soins du VIH/SIDA, aussi bien à l’attention des mères que des enfants.

- Communiquer en direction des femmes handicapées

En Namibie, pays voisin de l’Afrique du Sud, la Fédération internationale pour le planning familial, bénéficiaire du Fonds d’affectation spéciale des Nations unies, a créé un programme de sensibilisation ciblant les femmes et les filles handicapées. Suite à ces formations, l’accès des femmes handicapées aux services de protection a augmenté.

Des outils spécifiques destinés aux femmes handicapées, tels que des brochures de sensibilisation en braille, doivent être développés.

2. Améliorer la prise en charge des victimes

- Faciliter le signalement des violences par la mise en place d’un numéro unique et gratuit

De nombreuses associations et services étatiques disposent d'un numéro de téléphone à l'attention des victimes. Toutefois, la mise en place nationale d'un numéro de téléphone unique et gratuit qui serait largement diffusé au travers de campagnes médiatiques permettrait qu'il soit connu de tous et plus facilement accessible pour les victimes. Des interlocuteurs spécialement formés orienteraient au mieux les victimes après avoir recueilli leurs récits.

- Former des policiers à recevoir les plaintes des victimes

Un accent particulier doit être mis sur la notion de viol conjugal, souvent assimilé à un litige entre époux. La violence domestique est, elle aussi, trop souvent considérée par la police comme une infraction d'ordre privé. Elle n’est pas assez prise au sérieux, sa gravité est sous-estimée, et le recueil des preuves est rarement satisfaisant.

L'objectif serait que, dans chaque commissariat, un policier – de préférence une femme – soit formé dans ce domaine, et désigné pour recevoir les plaintes.

- Accroître le nombre de foyers sûrs pour les femmes victimes de violences et leurs enfants

L'Afrique du Sud a accru le nombre de places disponibles dans des centres d'accueil d'urgence pour femmes battues. Cependant, ce chiffre est encore insuffisant et ces centres sont pour la plupart implantés dans les villes, créant ainsi un vide pour les femmes non-citadines. L’objectif fixé par les Nations unies d’une place en foyer pour 7500 habitants doit être atteint dans les meilleurs délais et un effort doit être réalisé pour créer des foyers en milieu rural.

3. - Garantir l’effectivité de leurs droits aux victimes

De grands progrès ont été réalisés au niveau des lois et des politiques pour lutter contre les violences faites aux femmes. Pas moins de 125 des 193 pays membres des Nations unies interdisent aujourd'hui la violence conjugale. L’Afrique du Sud dispose aujourd’hui, depuis 2007 (Criminal Sexual Offenses Act) d’un dispositif des plus complet pour lutter contre ce fléau.

C’est au niveau de l’application des textes que des progrès doivent aujourd’hui être réalisés partout dans le monde.

Selon le Conseil de l’Europe, les taux de condamnation pour viol sont en baisse quasiment partout en Europe alors que les dénonciations ont augmenté.

En Afrique du Sud, comme en France, de récentes affaires ont laissé entendre qu'un viol pouvait être commis en toute impunité. De surcroît, aujourd’hui encore, de nombreuses personnes responsable du meurtre d’une femme ne sont pas jugées ou ne font l’objet d’aucune condamnation.

La justice doit condamner sévèrement les responsables de tels actes dans un esprit d’exemplarité.

Une formation particulière doit être mise en place à l’attention des magistrats, afin de leur faire connaître les textes applicables.

II – La lutte contre la pauvreté dans les régions rurales éloignées des grands centres urbains

Document établi par le Comité Français pour l’Afrique du Sud pour la session de février 2013 de la commission pour le développement social du conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies.

La lutte contre la pauvreté s’inscrit dans un contexte de déséquilibre démographique croissant entre d’une part de grandes concentrations urbaines, comportant des quartiers déshérités de plus en plus importants, et d’autre part des zones rurales, souvent délaissées et de moins en moins peuplées.

Le gigantisme des pôles urbains, sur tous les continents, regroupant fréquemment plusieurs millions de personnes, suscite d’immenses défis sociaux, économiques et environnementaux, de plus en plus difficiles à résoudre en matière de conditions de logement, d’éducation, d’accès aux soins, d’équipement sanitaires et de fourniture d’eau potable.

Les objectifs d’un développement durable ne peuvent être atteints si le choix d’un modèle de croissance fondé sur les très grandes métropoles urbaines devient exclusif.

La réflexion doit être engagée pour réhabiliter les régions éloignées des grands centres urbains et ainsi donner de nouvelles chances au développement durable sur l’ensemble des territoires.

Des équilibres nouveaux sont à rechercher à partir d’actions multiples portant notamment sur :

1- La régulation du marché de vente des terres arables afin de préserver l’agriculture familiale ou communautaire et la poursuite de la lutte contre la désertification des sols.
2- Le développement de l’agriculture familiale en encourageant les petites et moyennes exploitations en particulier par des prêts sans intérêts ou à intérêts bonifiés
3- La mise en place dans toutes les zones rurales déshéritées de Centres locaux de formation aux techniques modernes de l’agriculture.
4- L’aide aux petites et moyennes entreprises artisanales et commerciales avec lesquelles les exploitations familiales sont en relation.

Newsletter 03/12

L’ONU et la protection des droits de l’homme en Syrie

La Haute commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies, Madame Navi Pillay, juriste renommée d’Afrique du Sud, est intervenue le 13 février 2012 devant l’Assemblée générale de l’ONU sur la situation en Syrie en déclarant que « chacun des membres de la communauté internationale doit agir maintenant pour protéger de toute urgence la population syrienne » alors que la ville de Homs fait l’objet d’un pilonnage par l’artillerie gouvernementale.
 
Cet appel a été largement soutenu par l’Assemblée générale des Nations Unies dans une résolution votée le 16 février 2012.

La constitution sud-africaine, une référence internationale confirmée

Justice Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour suprême des Etats-Unis a recommandé de se référer à la Constitution sud-africaine, lorsqu’il convient d’établir une nouvelle constitution. Cette référence a été faite à l’occasion d’une visite effectuée en Égypte au mois de janvier.
 
Le juge Ginsburg a également souligné la qualité de la Chartre des droits et libertés du Canada et de la Convention européenne des droits de l’homme.
Un débat est ouvert, aux Etats-Unis, sur l’actualité du texte de la Constitution des Etats-Unis datant de 1787. Ce texte est en effet souvent décalé au regard des exigences d’une démocratie moderne. Le mécanisme complexe de l’élection du président des Etats-Unis en est une illustration.
En revanche, le texte français de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, également fruit du siècle des Lumières, par la clarté des principes qu’il établit, reste une source de référence importante. Il n’organise pas le fonctionnement des pouvoirs publics, sauf à introduire le principe de la séparation des pouvoirs. Son objet est de reconnaître les droits fondamentaux de la personne humaine. Pour ces raisons, il a pu conserver une grande efficacité et inspirer la Déclaration des droits de l’homme des Nations Unies de 1948 et la Convention européenne des droits de l’homme de 1950.

Les 100 ans de l’ANC

L’African National Congress, le plus ancien mouvement de libération du continent africain, créé le 8 janvier 1912, à Bloemfontein, aujourd’hui parti politique majoritaire en Afrique du Sud, a fêté un parcours historique sans précédent qui l’a conduit avec Nelson Mandela à mettre en place l’une des constitutions les plus démocratiques qui ait été établie depuis la création de l’ONU.

L’Afrique du Sud souhaite réduire ses émissions de CO2

Lors de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’est réunie à Durban au début de décembre 2011, l’Afrique du Sud, fortement dépendante de sa production de charbon, a confirmé sa volonté de réduire les émissions de CO2. Ainsi, la part du charbon, dans la production d’énergie du pays, doit être réduite de 86% à 57% à l’horizon 2030. L’énergie nucléaire serait portée de 4% à 13% et les énergies renouvelables de 5% à 26%.

La sécurité routière en France et en Afrique du Sud

Les accidents mortels de la circulation routière en France ont été réduits de manière notable. Les chiffres de l’année 1973 mentionnaient 15.636 décès annuels. Les statistiques de l’année 2011 indiquent un nombre de tués de 3.973. Il s’agit de chiffres comparables à ceux de la Grande-Bretagne. La lutte contre l’alcoolisme au volant, en multipliant les contrôles routiers, a été un facteur important de cette baisse. Les contrôles de vitesse ont également concouru à cette amélioration.
En Afrique du Sud, une prise de conscience a également eu lieu. Des mesures nouvelles vont être prises, cette année, par les autorités de la province du Gauteng qui inclut les villes de Johannesburg et de Pretoria ainsi que par le gouvernement pour prévenir les accidents liés à la consommation d’alcool qui représentent environ la moitié des décès, actuellement supérieurs à 12.000 par an.

La Word Water Week de 2012 pour une gestion efficace de l’eau dans l’agriculture

Le thème central de la World Water Week de Stockholm, prévue la dernière semaine du mois d’août 2012, porte sur la gestion de l’eau dans l’agriculture. En effet, 70% de l’eau utilisée dans le monde, l’est pour l’agriculture. Cette proportion peut-elle être restreinte afin d’augmenter la quantité d’eau potable destinée aux populations, en maintenant le développement la production agricole ? Il s’agit d’un grand enjeu pour les années à venir.

Les États-Unis s’invitent en France sur le thème de la diversité de la population

La diversité de la population française intéresse les Etats-Unis. Des rencontres dans les banlieues avec de nombreux jeunes et des séjours outre atlantiques ont été organisés à l’initiative des autorités américaines. Le modèle français d’intégration des personnes issues d’autres régions de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie ne peut que bénéficier de cette confrontation des expériences.

Le temps de la reconnaissance : bâtisseurs et soldats venus de l’ancien empire colonial français

L’année 2010 a été celle du 50ème anniversaire de l’indépendance des pays africains, anciennement colonies françaises. La recherche d’un bilan de ces cinq décennies fut un exercice délicat alors que les relations avec l’ancienne métropole restent encore très importantes. A cette occasion, de nombreux points de vue critiques s’exprimèrent.
Le 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie s’inscrit dans l’année 2012.
Mais, le début de l’année 2012 est illustré par une série de manifestations et d’études sur l’apport des populations africaines et antillaises au développement de la France et à sa défense au sein de ses armées.


À cet égard, l’ouvrage collectif La France Noire (Editions la Découverte) réunit un ensemble remarquable de contributions et de documents sur la présence africaine et antillaise en France métropolitaine. De même, le documentaire télévisé  Noirs de France, diffusé sur la chaîne France 5, constitue un excellent travail de recherche historique qui complète les travaux déjà menés sur l’immigration en provenance des pays du Maghreb.


Le rôle des soldats noirs, venus d’Afrique ou des Antilles pour participer à la défense du territoire français durant les deux guerres mondiales, longtemps occulté ou minimisé est mis en lumière. La parution du film Indigènes en 2006 avait pour sa part revalorisé la participation des soldats d’Afrique du Nord à la lutte contre le nazisme pendant la seconde guerre mondiale.


La place des africains et des antillais dans le développement économique, social et culturel de la France, en particulier depuis les années 1950, notamment dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, les secteurs hospitalier, de la restauration et des services postaux, est considérée comme essentielle.
 
Il est également rappelé que le mouvement cubiste, dont la figure de proue en France fut le peintre Picasso, est issu de l’art africain.
Aujourd’hui, une enquête publiée sous le titre Qui gardera nos enfants ? (Caroline Ibos, Éditions Flammarion) révèle un recrutement de « nounous blacks » pour garder les enfants des familles des quartiers résidentiels des grandes villes françaises.


Par ailleurs, on notera l’exposition « Exhibitions, l’invention du sauvage » au Musée du Quai Branly (Paris 7ème), jusqu’au 3 juin 2012 (www.quaibranly.fr) qui retrace les manifestations organisées dans la capitale française jusqu’à la fin des années 1930 donnant en spectacle des hommes et des femmes des pays colonisés.
Enfin, la figure historique de Toussaint Louverture, héros haïtien, acquis aux idées de la Révolution française, adversaire de Bonaparte, a fait l’objet d’un téléfilm sur France 2 (14 février 2012).

La Zambie remporte la Coupe d’Afrique des Nations

La Zambie, par 8 buts contre 7 pour la Côte d’Ivoire, à l’issue de la séquence de tirs au but nécessaire pour départager les deux équipes à égalité (0-0) après le temps réglementaire, a remporté le 12 février 2012, à Libreville (Gabon), la finale de la Coupe d’Afrique des Nations.

Newsletter 07/12

Le Tour de France célèbre l’anniversaire de Nelson Mandela


Le Comité Français pour l’Afrique du Sud avait souhaité que l’anniversaire de Nelson Mandela, le 18 juillet 2012, fêté dans le monde entier, ait une place particulière en France.
C’est une bannière au nom de Nelson Mandela déployée par des enfants à Pau (Pyrénées Atlantiques) au départ de l’étape du Tour de France du 18 juillet qui a salué l’anniversaire du prix Nobel de la Paix.
 
Notre Comité souhaiterait que soit inscrit à Paris sur l’esplanade des droits de l’homme du Trocadéro, qui fait face à la Tour Eiffel, le souvenir de sa première visite en France, le 7 juin 1990. Sur cette esplanade, Nelson Mandela avait pris la parole.

Madame Dlamini Zuma élue présidente de la commission de l’Union Africaine

Ancienne ministre des affaires étrangère d’Afrique du Sud, Madame Nkosazana Dlamini Zuma est la première femme à accéder à la présidence de la commission de l’Union Africaine.
 
Madame Dlamini Zuma avait ouvert à Paris, le 18 août 2004, la conférence organisée par notre Comité pour célébrer le dixième anniversaire de la nouvelle Afrique du Sud.

Aung San Suu Kyi accueillie en France le 27 juin 2012

La France a renouvelé son soutien à l’action conduite par Aung San Suu Kyi pour poursuivre la transition démocratique engagée en Birmanie.
 
L’Afrique du Sud qui était intervenue en 2011 en faveur de la libération d’Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix, peut apparaître comme une référence au regard de sa propre expérience.


Madame Christiane Taubira nouveau ministre de la Justice

Madame Christiane Taubira a été nommée, le 16 mai 2012, ministre de la Justice dans le gouvernement constitué après l’élection à la présidence de la République de Monsieur François Hollande.
 
Ancienne députée de la Guyane, elle fut présente en Afrique du Sud comme observateur, pour suivre les premières élections au suffrage universel du 27 avril 1994. Elle a fait voter par le parlement français la loi du 10 mai 2001 qualifiant de crime contre l’humanité la traite et l’esclavage pratiqués par la France dans ses anciennes colonies jusqu’en 1848. Madame Christine Taubira est la première femme noire à être nommée Ministre de la Justice de la République française.

L’investissement en Afrique australe : le rôle de la SADC

La SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) a succédé en 1992 à la Conférence de coordination pour le développement de l’Afrique australe fondée le 1er avril 1980.
L’entrée de l’Afrique du Sud en 1994, avec la fin de l’apartheid, a largement renforcé son poids régional. Il s’agit d’une organisation inter-gouvernementale dont le siège est situé à Gaborone au Botswana.


15 pays membres la composent : Afrique du Sud (1994), Angola, membre  fondateur, Botswana, membre fondateur, République démocratique du Congo (1997), Lesotho, membre fondateur, Madagascar, Malawi, membre fondateur, Ile Maurice, Mozambique, membre fondateur, Namibie, Seychelles (1997), Swaziland, membre fondateur, Tanzanie, membre fondateur, Zambie, membre fondateur, Zimbabwe, membre fondateur.
Elle compte une population d’environ 260 millions d’habitants.
Sa présidence est assurée par les États membres, selon un mécanisme tournant et annuel.
Ses grandes missions sont les suivantes :
- Le développement et la croissance économique, la réduction de la pauvreté, l’augmentation du niveau de vie des populations, le soutien aux plus défavorisés, à travers l’intégration régionale.
- Le développement des valeurs, des systèmes et des institutions politiques communes.
- La promotion et la défense de la paix et de la sécurité.
- La complémentarité des programmes et des stratégies nationales et régionales.
- La promotion de l’emploi productif et l’utilisation des ressources de la région.
- L’utilisation écologique des ressources naturelles.
- Le renforcement et la consolidation de la tradition des affinités historiques, sociales et culturelles ainsi que les liens entre les peuples.


En vue de parvenir à une intégration économique, plusieurs échéances ont été fixées :
- 2008 : zone de libre-échange
- 2010 : union douanière
- 2015 : marché commun
- 2016 : union  monétaire
- 2018 : monnaie unique
La zone de libre-échange a été lancée, comme prévu, en 2008. Son secrétariat a présenté en octobre 2008 un plan stratégique pour 2009-2014 dans les domaines du commerce, de l’industrie et des finances et de l’investissement. Les efforts de la SADC visent à stimuler des ressources pour les investissements d’infrastructure, comme moyen de promouvoir le commerce à l’intérieur de la zone australe et de renforcer l’intégration régionale.


À cette fin, la SADC a organisé en septembre 2009 à Bruxelles un séminaire consacré à la promotion des investissements en direction des milieux d’affaires belges. De même un séminaire a été organisé à Tokyo en mars pour susciter des investissements japonais dans les projets régionaux.
L’accent est mis aujourd’hui plus particulièrement sur les investissements dans les infrastructures hydrauliques stratégiques. A cette fin, au Lesotho une conférence s’est tenue en 2011 avec les ministres en charge de l’eau, les investisseurs potentiels, dont les banques multilatérales et les entreprises du secteur privé.
La SADC a participé le 22 mars 2012 à la journée mondiale de l’eau, appelant à davantage d’investissements dans les infrastructures hydrauliques de la région pour assurer la sécurité alimentaire et réduire l’impact dévastateur du changement climatique.
Le rôle de la SADC apparaît comme majeur pour relever les défis du développement durable de la région.

Hommage aux soldats sud-africains ayant combattu en France

Le Comité Français pour l’Afrique du Sud a participé aux cérémonies qui se sont déroulées au cimetière militaire d‘Arques la Bataille (près de Dieppe) le 6 juillet 2012 et au mémorial du Bois de Deville (près d’Amiens) le 8 juillet 2012 pour honorer les soldats sud-africains tombés en France et en Europe pour défendre la liberté.

Le berceau de l’humanité sud-africain apporte de nouvelles révélations

Les chercheurs de l’université de Witwatersrand ont mis au jour de nouvelles données définissant l’Australopithecus sediba  découvert en 2008 dans une grotte près de Johannesburg.
 
Celui-ci, daté de 2 millions d’années, auraient des caractéristiques l’apparentant à la fois à Lucy, autralopithèque (découvert en Ethiopie en 1974), âgée de 3,2 millions d’années et à l’homo sapiens, l’ancêtre de l’homme apparu en Afrique, il y a 200.000 années.
Il s’agirait d’un hominidé annonçant l’homme moderne. Cette révélation confère une très grande ancienneté aux caractéristiques physiologiques de l’homme actuel.

Eric Miyeni, The Release

“Someone has to pay.”
Jeremy Hlungwani has a gun and an unquenchable violent thought has lodged in his mind. Today he will drive his luxury car from his big-shot job and life in the suburbs to his childhood home in Meadowlands, Soweto. Along the way he will recall the moments in his life that got him here, on the wrong track. Today, Jeremy’s desperate attempt to reconcile his black life with his life in white Johannesburg will end in a dramatic culmination.
 
The Release is a powerful anthem of a post-apartheid South African life, a reminder that the legacy of the past runs deeper than the bling-blinded present would have us believe.
Eric Miyeni is a South African writer, actor, radio and television personality who’s best known to television audiences for his role as Darryl Malgas in the drama series Molo Fish and as the presenter of the magazine show Zooming In On Men. In 2001 Miyeni started a highly popular e-zine entitled O’Mandingo! and he later published three books with Jacana that were based on it; The Only Black at the Dinner Party Before Mandela was Mandela and A Poetic Journey. In 2004 he was a DJ on SAfm’s afternoon show but was fired after four months of being with the station for being too controversial after he discussed his contract on air. Miyeni has also appeared in numerous films, including Bopha (1993), Cry, the Beloved Country (1995) and Dangerous Ground (1997). In 2007 he spent two weeks in Paris which led to him writing A Letter from Paris: Essays and Photographs, which was published by Pan Macmillan. His latest book, The Release, is a fictional novel published by Random House Struik.

Cameron Platter’s YOU

Galerie Hussenot is pleased to present Cameron Platter’s first solo exhibition in Paris, YOU.
Consisting of drawings, sculptural assemblages, and video, the exhibition is an expanded collage of different signs, symbols, and signifiers informed by a contemporary South Africa.
Par documentary, part commentary, part allegory, an exploration of reality (far stranger than fiction) through concept, satire and subculture; Platter fills the ordinary and the marginal with incendiary new meaning. Interacting with transitory subjects and sources considered delinquent, sordid and lowbrow, he reconnoiters notions and concepts on the outside fringes of popular culture.
The exhibition is a meditation on detritus, consumerism and morality all channeled into a mind-map installation examining contemporary excesses. Optimistic, cynical, and bizarre, it is a sincere effort to investigate a confused and problematic modernity.
Cameron Platter was born in 1978, Johannesburg. He graduated with a BFA in painting from the Michaelis School of Fine Art, Cape Town, in 2001. Recent exhibitions include “Impressions from South Africa, 1965 to Now,” Museum of Modern Art, New York; “Rencontres Internationales,” The Centre Georges Pomidou, Paris and Haus Der Kultur, Berlin; Le Biennale de Dakar 2010, Dakar, Senegal; “Coca- Colonization,” Marte Museum, El Salvador; and “Absent Heroes,” Iziko South African National Gallery.
 
His work appears in the permanent collection of MoMA, New York; The FRAC Centre, Orleans, France; and the Iziko South African National Gallery. His work has been highlighted in The New York Times, Vice Magazine, NKA Journal of Contemporary African Art, Artforum, Utflukt, and Art South Africa. He lives and works in KwaZulu-Natal and Cape Town, South Africa.