Newsletter 12/08

L'engagement de Miriam Makeba (1932-2008)

Toute la vie de Miriam Makeba aura été un engagement. Son grand courage est honoré.

C'est à l'issue du concert donné le 9 novembre 2008 en Italie pour soutenir l'écrivain Robert Savieno acteur menacé du livre Gomorra, qu'elle fut emportée par un infarctus.

Née à Johannesburg en 1932, elle chantera, au début des années 50, dans les salles du quartier de Sophiatown temple du jazz sud-africain – que connu Nelson Mandela – et démoli en grande partie par le régime de l'apartheid car considéré comme un lieu goûtant trop à la liberté.

Miriam Makeba dénonça sans relâche l'apartheid instauré en 1948. Elle sera contrainte, à partir de 1959 à un exil qui durera 31 ans.

Ses grands succès, en particulier « Pata Pata » ou « The click Song » sont couronnés en 1966 au États-Unis par un Grammy Award.

Elle chante pour le Président Kennedy et intervient à la tribune des Nations unies, en 1963, pour y dénoncer les lois de l'apartheid.

À Paris, Miriam Makeba, devenue « Mama Africa », se produit à l'Olympia en 1964 où elle renouera de manière triomphale en 2000. Son public français lui est toujours resté fidèle.

Le Président d'Afrique du Sud Kgalema Motlanthe a rendu hommage à celle qui a défendu une Afrique du Sud et un continent africain unis.

L'initiative de l'« African Leadership Academy »

L'African Leadership Academy ouverte à Johannesburg depuis septembre 2008 a comme objet de préparer pendant deux années des promotions d'une centaine de jeunes de 16 à 19 ans de tout le continent africain, recrutés sur la base du mérite, pour leur permettre d'accéder aux meilleures universités.

Ce programme vise à former les responsables africains de demain.

Il donne en exemple Nelson Mandela qui fut Président de la ligue des jeunes de l'ANC et créa le premier cabinet d'avocats noirs en Afrique du Sud.

Pour la libération de Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix

Le Comité s'est associé à l'appel lancé par l'hebdomadaire Marie-Claire en faveur de la libération de Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix en 1991, symbole de la résistance en Birmanie, qui est privée de liberté depuis 1989.

Le Comité s'était joint en 2007 à une démarche identique de soutien dont la portée internationale est essentielle.

L'appel du 17 décembre 2008 pour la libération de Aung San Suu Kyi et de tous les prisonniers politiques birmans relaie la déclaration faite à Paris par les prix Nobel de la Paix, le 13 décembre 2008.

Il sera transmis au secrétaire général des Nations Unies.